Non, je plaisante. L'atelier du congrès de l'ABF que j'ai eu l'occasion d'animer le 13 juin s'intitulait en fait Des ordis, pour quoi faire ?. L'informatique en bibliothèque pose encore question aux bibliothécaires. Les interrogations sur la place du livre viendront en leur temps, sûrement plus tôt qu'on ne le pense généralement...
L'intitulé de l'atelier étant assez vague, nous avons choisi avec les trois intervenants de le traiter sous la forme d'un bilan et d'un compte-rendu d'expériences de l'offre de contenu et de services proposée en bibliothèque (ou non) en matière de numérique à tous les publics (pas seulement les "jeunes", auxquels le congrès s'intéressait particulièrement).
On trouve un compte-rendu de cet atelier sur le blog du congrès de l'ABF, animé par le groupe Bibliothèques hybrides de l'association, dont le stand a fait événement sur le salon professionnel.
Les points des différentes interventions qui m'ont le plus particulièrement marqué sont les suivants :
- Les bibliothécaires ont longtemps essayé de ramener l'informatique à leur monde, celui des collections (de cd-roms), de la bibliothèque comme point d'entrée obligé pour l'accès à l'information (les portails), mais le passage d'une gestion de stock à une gestion de flux va continuer à bouleverser nos pratiques (Alain Caraco).
- Le public d'un Espace Culture Multimédia en bibliothèque peut être varié (enfants et ados, qui utilisent beaucoup les jeux, et jeunes retraités qui souhaitent se former à l'internet) et, même quand les animateurs de l'espace ne sont pas associés au travail habituel des bibliothécaires, des liens se créent, comme par exemple avec des ateliers proposés en lien avec le fonds ancien (Xavier Larcher, animateur de l'Espace multimédia de la Médiathèque d'Epernay).
- L'informatique, ce n'est pas seulement s'asseoir devant un écran pour lire (ou écouter), comme j'aurais un peu trop tendance moi-même à le concevoir. La présentation qui nous a été faite d'actions artistiques menées avec des publics éloignés des nouvelles technologies a été révélatrice : l'appropriation du numérique peut se faire plus facilement avec une approche conviviale et sensible, en bougeant, en touchant, voire même en touillant des lettres ! (Anne-Isabelle Vignaud, directrice du Centre culturel Saint-Exupéry de Reims ; On trouve ici sur le blog du Congrès de l'ABF un texte qui décrit la démarche menée avec son équipe pour initier ses publics aux TIC.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire