Pages

dimanche 19 octobre 2008

C2I : B2 ? Touché !



L'une des grandes qualités du référentiel du C2i (Certificat Informatique et Internet) et de ses variantes de niveau 2, c'est de ne pas avoir négligé de donner toute sa place à la compétence "Recherche d'information". C'est également le cas pour le B2i (Brevet Informatique et Internet) des écoles, collèges et lycées.
Cela n'est pas négligeable quand on connait la difficulté à faire prendre en compte dans les enseignements universitaires les questions de méthodologie et de formation à la recherche d'information. Il me semble d'ailleurs que les SCD qui ont du mal à faire prendre en compte par les universités le besoin de former un minimum les étudiants à la maîtrise de l'information pourraient s'appuyer sur la formalisation et l'officialisation du C2i pour faire avancer leur cause...
Outre un site entièrement dédié au C2i, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche a mis en place le C2IMES, ou C2i mutualisé pour l'enseignement supérieur, dont l'objectif est de donner accès à un ensemble de modules de formation multimédia correspondant aux contenus des neuf domaines de compétences du référentiel C2i. Cet outil peut être utilisé pour organiser des séances de formation ou servir à l'auto-formation en ligne.
J'ai eu l'occasion à la fin de l'an dernier de participer avec une équipe de l'ENSSIB à un groupe de travail chargé de mettre à jour le module B2 du C2iMES sur la recherche d'information. Personnellement, je me suis surtout attelé à la partie concernant les "Outils de bibliothèque" (Catalogues, portails, catalogues collectifs), sachant que l'ancienne version du module ne présentait en détail qu'un seul catalogue, le SUDOC, et qu'il nous semblait important de mettre l'accent sur des outils que les étudiants sont amenés à utiliser au quotidien, les catalogues des bibliothèques eux-mêmes (et pas seulement un catalogue collectif) et les services en ligne proposés par les sites portails.
L'exercice n'était pas facile : il est plus facile de présenter dans son université ses outils avec leurs spécificités que d'en présenter de façon générale mais avec des exemples les grandes caractéristiques de façon synthétique mais claire. Le résultat de ce travail peut être consulté sur le site du C2iMES.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour avoir passé le C2i l'année dernière au cours de ma licence pro, je dois vous dire que c'est plutot un très bon travail! malgré à mon avis un niveau presque trop bas et des questions concernant des aspects souvent très peu utilisés dans la réalité.
Malgré cela, le C2i est très intéressant à mentionné sur un CV car en tant que diplome officiel il atteste vraiment un niveau en informatique vérifié. Ce qui n'est pas forcément le cas dans les listes de compétences que l'on peut donner de manière libre.
Etant dans une formation de documentaliste, la partie pratique sur la recherche d'information a été remplacé par une reprise de nos notes de cours mais le résultat est le même! Et pour ce qui concerne le B2i je trouve très bien qu'il ait été intégré au cursus de 3° mais le problème reste le même, celui de l'accessibilité à l'informatique car si aucun créneau n'est prévu pour le faire pendant les heures de cours, les élèves qui ont accès à un ordinateur et à internet chez eux seront largement avantagés par rapport aux autres.

PCIE-ECDL a dit…

Le Royaume-Uni - 1er avec le PCIE
La France - 10ème avec le B2I

Au mois de Juin dernier nous rappelions que contrairement aux idées reçues, selon lesquelles tout le monde en France sait correctement utiliser un ordinateur, les entreprises de notre pays accusent un vrai retard en terme de compétences et donc de productivité dans ce domaine.

Une étude réalisée par l'Economist Intelligence Unit (The Future of Enterprise Information Governance) (*) vient de confirmer cette analyse. En effet la France se classe 20ème à l'Index mondial de la compétitivité du secteur des technologies de l'information en 2008, et 10ème du classement européen, perdant même 2 places par rapport à son classement 2007. Evidemment, notre mauvaise foi ne peut pas s'empêcher de mettre en face de ces chiffres édifiants le nombre de certifiés PCIE/ECDL en Europe.

Les 3 leaders en Europe de cette étude sont le Royaume Uni, la Suède et le Danemark. Et il se trouve qu'ils ont entre 9 et 15% de leur population active certifiée ECDL.

La France, 10ème, en a moins de 0,5% et le pays classé juste devant est l’Allemagne avec 1,2%.
Du coup, on ne peut s’empêcher (avec sournoiserie) de ressortir des archives PCIE le courrier de notre ex Ministre de l’Education Nationale Luc Ferry, qui le 30 septembre 2002 répondait à un courrier d'un Sénateur lui recommandant fortement la mise en place du PCIE dans l’Education Nationale. Dans cette missive "visionnaire", Luc Ferry nous expliquait pourquoi à l’inverse d’une majorité d’autres pays, la France n’avait pas besoin du standard européen de certification TIC pour ses élèves puisque :
« … l’Education Nationale a développé un plan ambitieux concernant les TIC en précisant leur emploi dans les programmes disciplinaires et en mettant en oeuvre le Brevet Informatique et Internet …»

7 ans plus tard on peut dire que c’est un véritable succès, digne de l’enseignement des langues dans nos Ecoles ! ou du Minitel, notre Internetkiller…

www.pcie.tm.fr

JC Brochard a dit…

Bonjour,
Merci pour ces infos. J'ai au moins appris quelque chose : je n'avais même jamais entendu parler du Passeport de Compétences Informatique Européen !