Encore l'autre jour, en faisant visiter la bibliothèque à une nouvelle collègue, nous lui expliquions que les étudiants faisaient preuve ces derniers temps d'une autodiscipline remarquable pour respecter les règles de vie de la bibliothèque, et notamment le calme des salles de travail.
La seule exception reste le sempiternel problème des téléphones portables. Plus tellement leurs sonneries : la plupart des étudiants qui, je le soupçonne, n'éteignent pas leur téléphone pendant les cours, ont pris l'habitude de régler leur combiné en mode silencieux-vibreur. Par contre, il est empiriquement prouvé qu'il est à peu près impossible de mener discrètement une conversation téléphonique dans un lieu public quelconque.
On voit donc nos lecteurs sortir en courant avec leur téléphone des salles de travail et répondre dans les espaces communs (interdit chez nous) ou, les salles étant situées au 2e étage, ce qui fait beaucoup de marches à descendre et remonter pour une conversation de quelques minutes, dans la cage d'escalier (autorisé).
Problème : la cage d'escalier, comme notre bâtiment en général, est tellement sonore que les conversations dans ce lieu gênent presque autant que celles à l'intérieur de la bibliothèque.
Nous en étions à nous dire qu'il était dommage que la configuration de nos locaux ne permette pas d'aménager à cet étage un lieu à peu près insonorisé où nous pourrions autoriser les conversations téléphoniques, quand m'est revenue une idée qui m'avait déjà traversé l'esprit il y a quelques mois :
Après tout, il existe des espaces spécifiquement conçus pour permettre des conversations téléphoniques à peu près privatives. Et il se trouve que ces espaces sont de plus en plus délaissés, du fait justement du développement du téléphone portable. Et partout en France, l'Opérateur Historique supprime ces espaces de conversation téléphoniques, qu'on trouvait à chaque coin de rue ou presque.
C'est bien dommage car, si les appareils filaires que contenaient ces espaces ne seraient pas très utiles en bibliothèque, les cloisons qui le délimitent seraient tout à fait appropriées pour y créer des zones autorisées de conversations téléphoniques.
Alors, avant qu'il ne soit trop tard et que ces objets périmés ne soient tous mis au rebut, qui négociera avec France Télécom un partenariat pour recycler les cabines de téléphone publiques en... cabines de téléphone publiques dans les bibliothèques ??
En tout cas, si les bibliothèques ne se chargent pas de sauver ces cabines, d'autres le feront pour elles !
1 commentaire:
Nous n'avons pas cette chance de l'autodiscipline à Angers, du moins dans l'une de nos trois bibliothèques assez mal conçues par ailleurs (grands volumes et espaces non cloisonnés sur plus de 8500 m2...). Nous avons pensé à mettre en place des "modules acoustiques" (2 panneaux à absorption phonique fixés sur les piliers des salles de lecture) avec un tabouret haut devant qui permettrait de tenir parler au téléphone ou de faire tenir une conversation en direct sur un ordi portable. Des sortes de sas de survie pour les accros du blabla... mais perso je trouve les cabines France Télécom vraiment trop moches !
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